Au risque de vous décevoir, Jean-Marc Tassard n’existe pas.
En réalité, vous venez de lire un texte qui a été intégralement composé par un robot.
Non, ce n’est pas une blague. Nous imaginons d’ailleurs que certaines choses vous ont mis la puce à l’oreille : les tournures de phrase, les répétitions, certaines absurdités, ou le manque, parfois, de cohérence logique dans l’argumentaire.
Excusez-nous pour cette vilaine effronterie : nous ne voulions pas nous payer votre poire, mais vous démontrer qu’aujourd’hui, en 2021, il était possible de produire des textes lisibles à l’aide d’outils de génération de contenus.
Cela fait un moment que nous nous intéressons à ce que nous considérons être une évolution – et un danger – majeur dans le secteur éditorial et rédactionnel sur le web. Nous en avons déjà abondamment parlé dans nos articles, notamment sur les mythes de la rédaction web ; les billets consacrés à OpenAI, GPT-3 ou encore à de nouveaux projets de modèles linguistiques ne manquent pas non plus sur la Toile.
Les outils sont là, ils sont assez efficients, et n’ont plus rien à voir avec les bouillies de mots que l’on générait encore il y a cinq ou six ans.
Certes, le texte que vous venez de lire ne casse pas six pattes à un mouton. Mais il est suffisamment cohérent pour qu’on puisse le croire être écrit par un humain.
Et ça, c’est en 2021 ; imaginez dans dix ans. Ne sentez-vous pas un petit frisson vous parcourir la colonne vertébrale ?
Quelques mots tout de même sur la méthodologie et le protocole que nous avons suivi pour générer ce contenu.
Notre expérience reposait sur deux piliers :
- Créer un texte lisible, limpide et compréhensible ;
- Produire un contenu que nous n’aurions pas à retoucher, sauf pour le mettre en forme, et gommer les erreurs les plus grossières.
En réalité, le texte que vous avez sous les yeux est un assemblage de multiples éléments, chaque partie ayant été produite sous un outil de génération de contenu – et inutile de nous demander lequel. Nous avions déjà parlé de Headlime sur LinkedIn – ce n’est pas celui-là, nous en avons testé un autre, lequel nous a semblé plus efficient que son collègue et qui a donc suscité une certaine… idée saugrenue que vous avez sous les yeux.
Sur l’ensemble des chapitres, la plupart ont été utilisés tels quels, sans retouches hormis celles décrites ci-dessus, car ils étaient assez limpides et intelligibles pour être lus en l’état. Les autres ont été regénérées plusieurs fois jusqu’à parvenir à un résultat satisfaisant.
Quant à la mise en forme, les sauts de ligne et le graissage des expressions sont de notre fait. À noter que le titre de l’article a été généré par l’outil ; les sous-titres ont été écrits de notre main.
Le résultat final est donc peu ou proue livré en l’état. Pas de reformulation de notre part, ni de réécriture, hormis pour insérer quelques pronoms (notre ami avait la main très lourde sur le mot « copywriting », il y en a encore des traces…) et quelques conjonctions de coordination pour rendre certaines parties un chouïa plus digestes.
Cela dit, et encore une fois, c’est tout à fait lisible et compréhensible. Et en dépit de quelques âneries, l’ensemble tiens plutôt bien la route…
À noter que le texte initial était en anglais (oui, vous l’avez deviné, c’est un outil anglophone, bravo). Pour éviter la tentation d’une traduction manuelle trop enjolivée, nous nous sommes contentés de « jeter » les contenus générés sous DeepL et de les coller ici sans ménagement aucun, d’où, certainement, certaines phrases plus… surprenantes que d’autres.
Enfin, combien de temps avons-nous passé dessus ?
On arrive à 6688 mots pour ce « guide » (on ne compte pas ce chapitre-ci, forcément) pour quasiment 2h de génération de contenu, traduction, collage et mise en forme. C’est très honnête, car un tel guide, avec un niveau de qualité supérieure, ne prend certainement pas deux heures de production pour un authentique rédac’ humain !
Pour l’heure, qu’en retenir ?
De notre côté, nous restons sur une position similaire à celle que nous décrivions dans notre test de Headlime : ces outils constituent une aide intéressante pour la conception de contenus, mais ne sauraient, pour l’instant, remplacer les acteurs de ce corps de métier. Headlime générait souvent des résultats loufoques ; l’outil actuel nous a parut beaucoup plus maîtrisé sur ce point, sans non plus parvenir à un texte impeccable de bout en bout.
Rendez-vous dans quelques temps pour un prochain test qui viendra infirmer cette conclusion…